Betty CUTHBERT
Betty Cuthbert est si loin de s’imaginer qu’elle pourra participer aux Jeux Olympiques de Melbourne, qu’elle achète des billets pour assister aux compétitions depuis les gradins !
La vie de Betty Cuthbert est une succession de combats : sur les pistes d’athlétisme, pour remporter ses médailles, et contre la maladie, pour survivre à la sclérose en plaques. Son courage et sa détermination à aider tous les autres malades ont fait depuis longtemps la fierté de toute l’Australie. Née à Sydney en 1938, Betty Cuthbert découvre l’athlétisme au Western Suburbs Athletic Club à l’âge de 8 ans. À 16 ans, elle quitte l’école pour travailler dans la garderie de ses parents et continue de s’entraîner au sprint. Elle reste pourtant dans l’ombre de la championne de son club, Marlene Matthews.
Elle est si loin de s’imaginer qu’elle pourra participer aux Jeux Olympiques de Melbourne, qu’elle achète des billets pour assister aux compétitions depuis les gradins ! Mais quelques semaines avant l’ouverture, elle bat le record du monde du 200 mètres et devient favorite. Ce premier exploit se concrétise au-delà de ses espérances par trois médailles d’or dans les disciplines reines de l’athlétisme : le 100 mètres (11,4 secondes), le 200 mètres (23,4 secondes) et le 4x100 mètres (44,5 secondes, record du monde). Elle devient alors la « golden girl » de l’Australie. Les années suivantes, elle bat encore 12 records du monde sur différentes distances et remporte une médaille d’or et deux d’argent aux Jeux du Commonwealth. En 1960, une blessure l’empêche de briller aux Jeux Olympiques de Rome, mais en 1964, à Tokyo, elle revient en force pour remporter le premier 400 mètres olympique féminin. Elle devient aussi la première et seule athlète de l’Histoire à remporter les trois épreuves individuelles de sprint.
Après cinq ans de difficultés physiques, on lui diagnostique finalement une sclérose en plaques en 1974. Betty Cuthbert était une des femmes les plus rapides du monde. Elle doit désormais se battre contre la perte progressive de sa motricité et contre la douleur physique. Faisant preuve d’éthique, elle utilise sa notoriété pour faire connaître la maladie dans son pays, aider les malades et récolter des dons pour faire avancer la recherche. Aux Jeux de Sydney, en 2000, elle porte la torche olympique en fauteuil roulant jusqu’à la dernière relayeuse, Cathy Freeman. En 2012, elle fait partie des 12 premiers athlètes d’exception à entrer dans le Hall of Fame de la Fédération internationale d’athlétisme, aux côtés de Jesse Owens, Carl Lewis ou encore Fanny Blankers-Koen. Jusqu’en 2004, Betty Cuthbert est restée l’Australienne la plus médaillée de l’histoire du pays. L’Australie lui rend de nombreux hommages lors de son décès en 2017.
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