2008 ı Pékin Performance Usain BOLT
Usain Bolt est le roi de Pékin en 2008, de Londres en 2012 et de Rio de Janeiro en 2016 : une formidable longévité au sommet de l’Olympe.
Portrait Usain BOLT
Performance
« La foudre » frappe pour la première fois à Pékin au cœur de l’été 2008 : le 16 août, le Jamaïcain Usain Bolt participe à sa première finale olympique dans l’épreuve reine de l’athlétisme, le 100 mètres. Il l’emporte en 9,69 secondes, améliorant de trois centièmes son propre record du monde, laissant loin derrière ses adversaires Richard Thompson (Trinitad et Tobago) et Walter Dix (États-Unis). Tout chez lui crée la sensation : son physique élancé, sa technique, sa décontraction naturelle et son charisme. Le 20 août, il récidive en remportant le 200 mètres en 19,30 secondes, battant là aussi, de deux centièmes, le record du monde, devançant les Américains Shawn Crawford et Walter Dix. Enfin, le 22 août, Usain Bolt parachève son palmarès en remportant avec ses trois compatriotes Nesta Carter, Michael Frater et Asafa Powell le relais 4x100 mètres en battant le record du monde de deux dixièmes de seconde. En 2017, l’équipe de Jamaïque est pourtant déchue de ce titre en raison du dopage de Nesta Carter. Cependant, la performance globale de Usain Bolt est inouïe !
Usain Bolt bat le record du monde au 100 mètres
Le journal L’Équipe décortique la large victoire d’Usain Bolt au 100 mètres ainsi que ce nouveau record du monde. La barre symbolique des 9,7 secondes est franchie, personne n’a réussi un tel exploit avant lui.
Voir la vidéo Voir la vidéoMais Usain Bolt, né en 1986 de parents modestes épiciers de la paroisse de Trelawny, dans le nord-ouest de la Jamaïque, si ses sports de prédilection sont le football et le cricket, c’est incontestablement en athlétisme que son talent explose. S’illustrant dans les compétitions de jeunes, il devient professionnel dès 2004. Les Jeux Olympiques de Pékin le font accéder à la notoriété par la grande porte. Pendant près d’une décennie « Lightning Bolt » règne sans partage sur les épreuves de sprint des championnats du monde : en 2009 à Berlin, 2011 à Daegu, 2013 à Moscou et 2015 à Pékin, totalisant 11 médailles d’or. Seul accroc à ces performances phénoménales mais qui contribue à alimenter sa légende, une disqualification lors de la finale du 100 mètres à Daegu après avoir provoqué un faux départ.
Usain Bolt est aussi le roi de Londres en 2012 et de Rio de Janeiro en 2016 : une formidable longévité au sommet de l’Olympe. L’année suivante, il annonce sa retraite à l’âge de 31 ans. « L’éclair » Usain Bolt rejoint Carl Lewis et Paavo Nurmi au panthéon des idoles nonuples médaillées d’or. Expérimentée dès 2008 à Pékin, son attitude détonne : détendu, facétieux, il mise avant tout sur le plaisir de courir. N’hésitant pas à jouer avec le public et les caméras en multipliant les plaisanteries, son côté simple et abordable contribue à modifier l’image de l’athlétisme. Son geste de victoire en forme d’éclair est reproduit dans le monde entier.
Archives sur la finale du relais 4x100 mètres
Revivez la victoire au relais 4x100 mètres de la Jamaïque porté par Usain Bolt lors des Jeux Olympiques de Pékin en 2008. C’est la troisième médaille d’or olympique remportée par Usain Bolt.
Voir la vidéo Voir la vidéo“ Je ne me fixe aucune limite. ”
— Usain Bolt, Le Monde, 26 septembre 2013 —
XXIXe Olympiade
8 AOÛT-24 AOÛT 2008
Pékin ı CHINE
Athlètes
10942 (42,37 % DE SPORTIVES)
Sports
28
Épreuves
302
Jeux
Paralympiques
3951 athlètes
Nations
204
Jeux d'hiver
2508 athlètes
Classement
CHINE ÉTATS-UNIS RUSSIE
En 2008, pour la première fois de son histoire, la République populaire de Chine organise les Jeux Olympiques. Au prix d’efforts souvent démesurés (le budget alloué de 42 milliards de dollars est le plus important de toute l’histoire de l’Olympisme) et de mesures draconiennes visant à afficher une modernité urbanistique et sociale, la Chine affirme par le biais du sport sa puissance économique et culturelle. Pourtant, ces Jeux Olympiques sont contestés : de nombreuses voix s’élèvent dans le monde contre le régime communiste du président Hu Jintao et les entraves aux droits de l’Homme en Chine, notamment au Tibet que la Chine occupe depuis 1950. Le CIO, se parant derrière l’apolitisme, parvient malgré tout à maintenir le cap et à éviter d’éventuels boycotts.
Au cours d’une cérémonie d’ouverture impressionnante organisée sous la houlette du cinéaste Zhang Yimou mettant en scène divers tableaux rappelant l’histoire du pays, les athlètes défilent dans le gigantesque stade national de Pékin surnommé « le nid d’oiseau » construit pour la circonstance. Bénéficiant d’installations des plus modernes, les compétitions se déroulent dans des conditions idéales avec une large couverture médiatique pilotée par la société Beijing Olympic Broadcasting Corporation (BOBC). La question de la pérennité de ces infrastructures se posera par la suite. 204 pays sont présents, soient 10.942 athlètes, dont 4.637 femmes (42,37 %), un progrès vers la parité qui n’est pas encore absolue, mais qui devient un objectif du CIO pour les prochaines olympiades (2021 à Tokyo et 2024 à Paris).
Outre sa réussite sur le plan de l’organisation, la Chine se montre impressionnante sur le plan des résultats sportifs (alors que la Mongolie, le Bahreïn et le Panama décrochent leurs premières médailles d’or) : elle se classe première au tableau des médailles avec 100 médailles dont 48 d’or devant les États-Unis (112 médailles dont 36 d’or) et la Russie (60 médailles dont 24 d’or). La suprématie des deux grandes nations olympiques est bousculée, dans un contexte particulier puisque ces Jeux Olympiques sont ceux des records : 40 records du monde et plus de 130 records olympiques sont battus. Si l’incontestable héros des Jeux Olympiques est Usain Bolt, le nageur américain Michael Phelps, qui remporte huit médailles d’or, fait sensation (entre 2004 et 2016, il totalise le chiffre époustouflant de 23 médailles d’or), tout comme la pongiste polonaise Natalia Partyka qui décroche la médaille d'or en simple et la médaille d'argent par équipe lors de ces Jeux Olympiques. Elle est une des deux seules athlètes (avec la nageuse sud-africaine Natalie du Toit) à participer à la fois aux Jeux Olympiques et Paralympiques.
Reportage sur la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Beijing
La cérémonie d’ouverture magistrale avec 2.008 tambours, une scénographie et des costumes grandioses à la gloire de la Chine, de son histoire, de ses traditions et à son entrée dans le cercle fermé des grandes puissances mondiales.
Jeux Paralympiques de 2008
Portrait Chantal PETITCLERC
Les Jeux Paralympiques de Pékin rassemblent près de 4.000 athlètes de 146 pays. La Chine a consacré d’énormes moyens pour les Jeux Paralympiques, dont l’audience télévisuelle croît avec une diffusion dans 80 pays. La Canadienne Chantal Petitclerc est la star de ces Jeux. Elle remporte cinq médailles d’or dans différentes courses en fauteuil. Elle totalise, au cours de sa carrière, 21 médailles olympiques dont 14 en or. Elle sera élue sénatrice au Canada en 2016.
Chantal PETITCLERC
en vidéo
Plongeon
Devenu sport olympique dès 1904, le plongeon est l’une des quatre disciplines de la natation. Femmes et hommes s’alignent dans des épreuves distinctes où la dimension esthétique est essentielle : le « haut vol » à dix mètres et le tremplin à trois mètres. Depuis 2000, deux nouvelles épreuves sont au programme : le plongeon synchronisé à dix mètres et à trois mètres, pratiqué par paire. Après une période de forte domination américaine (on se souvient par exemple de Greg Louganis en 1984 et 1988), les Chinois sont désormais les plus performants.
Infrastructure bien visible des piscines extérieures puis intérieures, le plongeoir est un objet sportif à part entière. Plateforme de béton à dix mètres, il apparaît sous la forme d’un tremplin souple à trois mètres pour les compétitions.