2004 ı Athènes Héritage Pýrros DÍMAS
Pýrros Dímas est une personnalité adulée dans son pays et un des symboles universels de l’Olympisme.
Portrait Pýrros DÍMAS
Héritage
Pýrros Dímas est un haltérophile grec. Il naît en 1971 à Himarë et appartient à la minorité grecque d’Épire du Nord que les sinuosités historiques des frontières balkaniques ont placée sous la souveraineté de l’Albanie. À 18 ans, il est champion d’Albanie et participe, en 1989, aux championnats du monde et, en 1990, aux championnats d’Europe, sous les couleurs de ce pays. En 1991, alors que le régime communiste se fissure, Pýrros Dímas franchit clandestinement la frontière albano-grecque à la suite d’un long périple à travers le massif montagneux du Pinde. Il participe ainsi à l’exode massif des Albanais (20 % de la population dans les années 1990) que n’empêchent pas le renforcement des contrôles frontaliers et les mesures facilitant les expulsions du côté grec. En raison de ses origines helléniques et de ses performances, Pýrros Dímas échappe toutefois au rejet xénophobe ; il est naturalisé dès 1992.
Pýrros Dímas est champion du monde en 1993, 1995 et 1998. Mais surtout il obtient aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 la médaille d’or en s’écriant à la troisième levée de barre « Pour la Grèce ! ». Au cours de cette olympiade, l’athlète Voula Patoulidou remporte aussi le 100 mètres haies. La Grèce, qui a remporté 10 médailles d’or aux premiers Jeux Olympiques de 1896, n’a depuis enrichi son palmarès que de quatre titres olympiques.
Reportage sur Pýrros Dímas, l’athlète le plus médaillé de Grèce
Retour sur une carrière phénoménale, celle de Pýrros Dímas, l’haltérophile hellène. Devenu en 2000 à Sydney l’athlète grec le plus médaillé des Jeux Olympiques, cette vidéo rétrospective nous fait découvrir le parcours de cet Héraclès des temps modernes.
Voir la vidéo Voir la vidéoLes deux champions sont accueillis en héros au Stade panathénaïque d’Athènes rempli de 60.000 personnes (25.000 ne peuvent entrer). Dans ce stade antique rénové en 1896, ils font figure d’héritiers de la tradition olympique du pays. L’haltérophile est ensuite désigné porte-drapeau de la délégation grecque aux Jeux Olympiques d’Atlanta où il est à nouveau victorieux, décrochant deux records du monde (à l’arraché et au total soulevé). À nouveau champion olympique à Sydney en 2000, Pýrros Dímas devient l’athlète le plus médaillé de l’histoire du sport grec et le symbole de l’héritage de la Grèce des Jeux antiques.
Ce statut lui vaut de porter à nouveau le drapeau grec lors de la cérémonie d’ouverture à Athènes en 2004. À peine remis d’une opération du genou et blessé au poignet, il s’adjuge quand même le bronze, après quoi il annonce sa retraite en laissant ses chaussures sur le plateau. Pýrros Dímas demeure néanmoins une personnalité adulée dans son pays et un des symboles universels de l’Olympisme. Président de la fédération nationale d’haltérophilie en 2008, il parvient à se faire élire au parlement en 2012 pour le parti socialiste (PASOK) dans un contexte de grave crise financière. Il exprime fréquemment son soutien aux Grecs de sa région d’origine en Albanie qu’il considère victimes de discriminations. Depuis 2017, Pýrros Dímas encadre l’équipe américaine d’haltérophilie.
Reportage sur les sites des Jeux Olympiques de 2004
Ce reportage revient sur l’abandon des sites construits spécialement pour les Jeux Olympiques d’Athènes en 2004. La Grèce est un État très endetté, touché de plein fouet par la crise financière de 2008, la mettant dans l’incapacité de payer ses créanciers. Les investissements publics liés aux Jeux Olympiques deviennent les symboles de la mauvaise gestion des finances publiques de l’État grec.
Voir la vidéo Voir la vidéo“ Bienvenue à la maison. ”
— Devise officielle des XVIIIe Jeux Olympiques, Athènes, 2004 —
XXVIIIe Olympiade
13 AOÛT-29 AOÛT 2004
Athènes ı GRÈCE
Athlètes
10625 (40,74 % DE SPORTIVES)
Sports
28
Épreuves
301
Jeux
Paralympiques
3808 athlètes
Nations
201
Jeux d'hiver
2399 athlètes
Classement
ÉTATS-UNIS CHINE RUSSIE
Battue par Atlanta pour l’organisation des Jeux Olympiques du Centenaire, en 1996, Athènes place les Jeux Olympiques de 2004 sous le signe de l’héritage antique. Les mascottes Phivos et Athina, façonnées à la manière des poupées de terre cuite antiques, évoquent le dieu Phoibos Apollon et la déesse Athéna. L’olympiade culturelle avant les Jeux Olympiques puis la cérémonie d’ouverture sont conçues comme un hommage à la mythologie et aux apports de la civilisation hellénique. La course du marathon, qui suit le parcours de 1896, part symboliquement du site de la bataille de Marathon pour arriver au Stade panathénaïque.
Ces Jeux Olympiques sont aussi un symbole de la modernité de la Grèce. Les investissements sont colossaux en matière d’infrastructures (financées pour moitié par l’Union européenne) et d’équipements sportifs. Les retards s’accumulent et font douter certains de la capacité de la Grèce à tenir ses engagements. Les Grecs redoublent d’efforts, non sans susciter des polémiques sur les conditions d’emploi sur les chantiers. La facture globale est d’au moins neuf milliards d’euros, le double du budget initial, dont plus d’un milliard pour la sécurité, pour ces premiers Jeux Olympiques après l’attaque terroriste du 11 septembre 2001 aux États-Unis, et quelques semaines après l’attentat de Madrid, le 11 mars 2004.
C’est sous haute surveillance, comprenant notamment des moyens militaires de l’OTAN, que sont accueillis les 10.625 athlètes, dont 4.329 femmes (40,74 %). Les contrôles anti-dopage se multiplient avant les Jeux Olympiques, conduisant à la mise à l’écart de certains athlètes. 33 sportifs, principalement en athlétisme et en haltérophilie, sont exclus à la suite de contrôles positifs pendant l’olympiade. Celle-ci est marquée par les huit médailles obtenues par le nageur américain Michael Phelps, autant que le gymnaste russe Aleksandr Dityatin en 1980 (dans un contexte de boycott) et, pour la France, le titre que Laure Manaudou remporte au 400 mètres nage libre, mettant fin à un demi-siècle de disette de couronne olympique en natation. Au cours de ces Jeux Olympiques, la lutte féminine fait son apparition au programme olympique avec quatre catégories de poids, de même que le sabre féminin. Le Japon décroche des médailles dans toutes les catégories. Le budget des Jeux Olympiques d’Athènes, largement déficitaire, fait toutefois débat : de nombreuses infrastructures sportives n’ont pas été recyclées dans le contexte de crise économique et financière qu’a ensuite connue le pays.
Retour sur la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’Athènes
Revivez les moments forts de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’Athènes en 2004 dans le stade Marousi. On y retrouve la chanteuse Björk, le président du Comité International Olympique, Jacques Rogge, et la présidente du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques Athènes 2004, Gianna Angelopoulos-Daskalaki.
Jeux Paralympiques de 2004
Portrait Lee PEARSON
Les Jeux Paralympiques d’Athènes en 2004 rassemblent 3.808 athlètes de 135 pays. Pour la première fois, un seul comité d’organisation gère les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques. C’est un tournant majeur et le signe de l’intégration réussie du paralympique dans l’univers olympique. Le Britannique Lee Pearson, le plus médaillé des athlètes dans les compétitions de dressage de chevaux, remporte trois médailles d’or dans différentes variantes de la discipline. Il réitère son exploit lors des Jeux Paralympiques de Pékin, quatre ans plus tard.
Lee PEARSON
en vidéo
Handball
Comme son nom l’indique, le handball est un sport de balle joué à la main. Les premières règles sont édictées au Danemark en 1898, mais c’est bien en Allemagne et en Tchécoslovaquie que ce sport se développe principalement. Tandis que le hazena tchèque met aux prises deux fois sept équipiers, le handball allemand oppose deux équipes de 11 joueurs sur un terrain de football. Il est introduit aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936 et banni après-guerre car considéré comme un « sport nazi ». Dans les années 1960, s’impose la pratique à sept en gymnase. Le handball, porté par les milieux scolaires et universitaires, acquiert le statut de sport olympique en 1972.
Le ballon de handball est sphérique, enveloppé de cuir ou de synthétique. Sa taille et son poids varient selon le sexe et les catégories d’âge. La matière extérieure ne peut être ni brillante ni glissante. De la résine y est souvent appliquée pour mieux le maîtriser. Les ballons en cuir (ou en matière synthétique) se composent de 32 sections au minimum avec des vessies en latex (ou une matière similaire comme le caoutchouc) possédant une élasticité d'au moins 600 %.