Photos Cathy Freeman [Australie], vainqueure de la finale du 400 mètres, photographie de Billy Stickland, 2000.
Cathy Freeman [Australie], vainqueure de la finale du 400 mètres, photographie de Billy Stickland, 2000.
© Billy Stickland/Getty Images
2000 l SydneyCathy FREEMANRéconciliation

2000 ı Sydney Réconciliation Cathy FREEMAN

Exposition Histoire, Sport et Citoyenneté. Des Jeux olympiques d’Athènes 1896 aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Panneau 24 : 2000 ı Sydney ı Réconciliation ı Cathy FREEMAN ı XXVIIe Olympiade ı Badminton. © CASDEN

Cathy Freeman remporte la 100e médaille d’or des Australiens dans l’histoire des Jeux Olympiques et célèbre la fraternité entre les peuples et la reconnaissance du peuple aborigène.

Portrait Cathy FREEMAN

Réconciliation

Cathy Freeman est la grande rivale de la Française Marie-José Pérec, qui quitte précipitamment les Jeux Olympiques avant la finale tant attendue du 400 mètres sous la pression médiatique. Le temps d’une cérémonie d’ouverture où elle illumine par sa présence et son geste le symbole de l’Olympisme, et à l’issue d’une finale victorieuse, c’est donc Cathy Freeman que l’on célèbre lors de ces Jeux de l’an 2000. Un tour de piste suffit pour que l’Australienne d’origine aborigène réduise l’espace entre un peuple colonisateur et les premiers habitants de cette île-continent.

Symbole vivant des premiers Jeux du millénaire mais aussi d’une réconciliation nationale, Cathy Freeman n’est pourtant qu’un arbre qui cache le bush (forêt de bois et de broussailles australienne). La multiplication des images et gestes symboliques durant ces Jeux Olympiques, même vus par des milliers de téléspectateurs, ne peuvent supplanter l’absence de véritables politiques en faveur du peuple originel d’Australie. La double participation australienne à l’organisation des Jeux Olympiques (1956 et 2000) a pérennisé l’image folklorique des Aborigènes, à défaut de leur offrir de véritables perspectives civiques.

Photo Cathy FREEMAN
© Nick Wilson/Getty Images

Retour sur la course de Cathy Freeman, athlète australienne d’origine aborigène

Athlète australienne d’origine aborigène, Cathy Freeman marque les Jeux Olympiques de Sydney avec une victoire au 400 mètres. Cette victoire n’est pas seulement sportive mais également politique pour cette fervente défenseuse des Aborigènes et de leurs droits.

Réconciliation

La lente reconnaissance des Aborigènes et les longues négociations entre les dirigeants australiens et le CIO pour l’acceptation, lors du tour d’honneur de l’athlète, des deux drapeaux – australien et aborigène –, noués sur ses épaules, l’attestent. Pourtant, ce geste a sans doute contribué à ce que huit ans plus tard, le 13 février 2008, le Premier ministre Kevin Ruud présente pour la première fois, au nom du pays, ses « excuses » auprès des « générations perdues » aborigènes.

Allumer la flamme olympique a un prix, celui du poids d’une nation qui attend des résultats à la mesure de ses espoirs. Cathy Freeman s’en acquitte aussi sur la piste en remportant la 100e médaille d’or des Australiens dans l’histoire des Jeux Olympiques et en célébrant à sa manière 100 ans d’Olympisme féminin. Deux siècles d’oppression des colons anglais s’effacent provisoirement devant les 49,11 secondes de sa course. Aujourd’hui mariée et mère d’une petite fille, Cathy Freeman a quitté le sprint pour s’engager dans une épreuve de fond démesurée, sans garantie de victoire, tant les discriminations restent importantes dans la société australienne. En 2007, elle a en effet créé la Freeman Foundation pour améliorer l’éducation des enfants aborigènes, notamment à Palm Island, lieu intimement lié à l’histoire dramatique de sa famille. Elle souhaite désormais que sa notoriété olympique permette aux « enfants aborigènes d’expérimenter leur potentiel et leur grandeur ».

Photos Cathy Freeman [Australie] médaillée d’or au 400 mètres, photographie dédicacée, 2000.
Cathy Freeman [Australie] médaillée d’or au 400 mètres, photographie dédicacée, 2000.
© Coll. CASDEN

Reportage sur Marie-José Pérec et sa non participation en 2000

Le 21 septembre 2000, Marie-José Pérec, déjà triple championne olympique et grande favorite de la compétition, ne se présente pas au départ du 400 mètres à Sydney. À la stupéfaction des spectateurs mais également des athlètes et des médias, Marie-José Pérec craque sous la pression médiatique et les menaces dont elle fait l’objet depuis le début de la compétition.

Je suis sûre que ce qui s'est passé ce soir et ce que je symbolise fera une différence dans l'attitude de beaucoup de gens.

—   Cathy Freeman, 2000   —

XXVIIe Olympiade
15 SEPTEMBRE-1er OCTOBRE 2000

Sydney ı AUSTRALIE

Athlètes

(38,20 % DE SPORTIVES)

Sports

 

Épreuves

Image Sydney 2000. Sports équestres,
affiche non signée, 2000.
© Coll. CASDEN
Sydney 2000. Sports équestres,
affiche non signée, 2000.

Jeux
Paralympiques

athlètes

Nations

 

Jeux d'hiver

athlètes

Classement

ÉTATS-UNIS RUSSIE CHINE

Sydney 2000. Aviron, affiche
non signée, 2000.
Sydney 2000. Aviron, affiche
non signée, 2000.
© Coll. CASDEN
Les Corée du Nord et du Sud défilant unies à la cérémonie d’ouverture, photographie, 2000.
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Les Corée du Nord et du Sud défilant unies à la cérémonie d’ouverture, photographie, 2000.
© Popperfoto/Getty Images

Les premiers Jeux Olympiques du millénaire se déroulent à Sydney en Australie. 3,2 milliards d’euros sont investis pour que les installations, toutes conçues dans un strict respect de l’environnement (ce qui est une première), soient regroupées dans un rayon de 30 kilomètres près du centre-ville. Sydney est ainsi la première ville à inclure le volet écologique dans un dossier de candidature. Le stade olympique est, avec ses 110.000 places, le plus grand jamais construit. 10.651 athlètes, dont 4.069 femmes (38,20  %) de 199 nations prennent part aux Jeux.

La cérémonie d’ouverture est un hommage à l’histoire de l’Australie et la culture aborigène est, à de nombreuses reprises, mise en avant par l’intermédiaire de chants et de danses traditionnels. L’athlète australienne aux origines aborigènes Cathy Freeman est choisie comme symbole de la volonté de réconciliation entre les Aborigènes et les descendants des migrants européens. Dernière relayeuse de la torche, elle allume le chaudron du stade olympique au milieu d’une spectaculaire fontaine de jets d’eau. Elle est la première athlète ayant allumé la flamme olympique à remporter une médaille d'or dans les mêmes Jeux Olympiques.

À 38 ans, le Britannique Steve Redgrave devient le plus grand rameur de toute l’Histoire en remportant son cinquième titre olympique consécutif. Avec ses cinq médailles, la sprinteuse américaine Marion Jones a été aussi considérée pendant longtemps comme l’autre héroïne de ces Jeux Olympiques, avant qu’elle ne soit convaincue de dopage, l’obligeant à restituer ses médailles en 2007. Ian Thorpe remporte le titre du 400 mètres nage libre, la première médaille d'or de l'Australie aux Jeux Olympiques. Puis, avec ses coéquipiers, ce « héros des bassins » remporte le relais 4x100 mètres nage libre, avant d’ajouter à son palmarès l'or au relais 4x200 mètres nage libre, ainsi que l'argent aux 200 mètres nage libre et 4x100 mètres quatre nages. Le boxeur Brahim Asloum offre à la France une médaille d’or, 64 ans après la dernière victoire olympique française dans la discipline. Jeannie Longo, à 42 ans, clôture sa septième participation à des Jeux Olympiques par une médaille de bronze dans l’épreuve du contre-la-montre. Remarquable par sa rigueur, sa combativité et sa longévité, elle est élue « sportive du siècle », dans sa catégorie, à Vienne, la même année. Cette année-là, c’est la première médaille d’or gagnée par une femme du Sri Lanka : Susanthika Jayasinghe, médaille de bronze du 200 mètres. Enfin, le taekwondo et le triathlon font leur apparition officielle au programme olympique.

Reportage sur la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Sydney en 2000

Revivez les temps forts de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Sydney en 2000. Dans ce thème aquatique cher à l’Australie, des méduses géantes accueillent l’arrivée de la flamme olympique tenue par Cathy Freeman.

Ian Thorpe [Australie] au 400 mètres nage libre, photographie de Nick Wilson, 2000.
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Ian Thorpe [Australie] au 400 mètres nage libre, photographie de Nick Wilson, 2000.
© Nick Wilson/Getty Images

Jeux Paralympiques de 2000

Mayumi Narita [Japon] victorieuse au 4x50 mètres nage libre, photographie de Scott Barbour, 2000.
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© Scott Barbour/Getty Images
Mayumi Narita [Japon] victorieuse au 4x50 mètres nage libre, photographie de Scott Barbour, 2000.

Portrait Mayumi NARITA

Les Jeux Paralympiques de Sydney rassemblent 3.879 athlètes de 123 pays. Pour la première fois, les villages olympique et paralympique sont fusionnés. La Japonaise Mayumi Narita, la « reine de l’eau », réalise une performance extraordinaire en gagnant six médailles d’or et une médaille de bronze dans différentes disciplines de natation. Elle totalise, au cours de sa carrière, 15 médailles d’or, deux d’argent et trois de bronze.

Mayumi NARITA
en vidéo

Badminton

Si l’on trouve des traces en Asie ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud de jeux avec volant, c’est en Inde que le badminton moderne voit le jour. Les officiers britanniques modifient les caractéristiques du jeu « indigène », puis l’importent en Angleterre pour le codifier et l’institutionnaliser en 1873. Il fait ses débuts comme sport de démonstration en 1972 à Munich et entre au programme officiel à Barcelone en 1992, avec des épreuves de simple et de double, hommes et femmes. L’épreuve de double mixte fait son entrée en 1996 à Atlanta.

Photos Match de badminton en double. Indonésie (Tony Gunawan, Candra Wijaya) contre Corée (Dong-Soo Lee, Yong-Sung Yoo), photographie d’Henri Szwarc, 2000.
Match de badminton en double. Indonésie (Tony Gunawan, Candra Wijaya) contre Corée (Dong-Soo Lee, Yong-Sung Yoo), photographie d’Henri Szwarc, 2000.
© Henri Szwarc/Getty Images
Photos objet             Badminton
© Coll.CASDEN

Le premier volant moderne utilisé à la fin du XIXe siècle en Angleterre, à Badminton, est constitué d’un bouchon de champagne garni de plumes. Le volant en liège et en plumes d’oie est toujours utilisé en compétition.