Photos Henry Hershkowitz (tir sportif) à la tête la délégation israélienne, photographie, 1972.
Henry Hershkowitz (tir sportif) à la tête la délégation israélienne, photographie, 1972.
© The Asahi Shimbun/Getty Images
1972 l MunichMark SLAVINRésistance

1972 ı Munich Résistance Mark SLAVIN

Exposition Histoire, Sport et Citoyenneté. Des Jeux olympiques d’Athènes 1896 aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Panneau 17 : 1972 ı Résistance ı Munich ı Mark SLAVIN ı XXe Olympiade ı Boxe. © CASDEN

Mark Slavin est considéré comme
l’un des plus sérieux espoirs de médaille
israélienne pour cette Olympiade.

Portrait Mark SLAVIN

Résistance

Mark Slavin est le plus jeune athlète de la délégation israélienne. Né en 1954 à Minsk dans une Biélorussie alors intégrée à l’URSS, il est le témoin dans sa jeunesse de l’antisémitisme encore très vivace en URSS, ce qui l’incite à s’investir dans le sport, en l’occurrence la lutte gréco-romaine, pour se défendre en cas d’agression. Il devient élève à l’Institut d’Éducation Physique de Minsk et, très vite (en 1971), il se révèle surdoué et remporte le championnat d’URSS de poids moyen junior de lutte gréco-romaine. L’année suivante, il immigre en Israël avec ses parents, son frère et sa sœur, quatre mois seulement avant les Jeux Olympiques de Munich. Il intègre in extremis, après un test concluant, la délégation israélienne. Mark Slavin est alors considéré comme l’un des très sérieux espoirs de médaille israélienne.

Avec huit membres de la délégation israélienne, il est pris en otage par le commando palestinien « Septembre noir ». Lors de la prise d’otages, plusieurs membres deviendront des symboles de résistance contre le terrorisme : Yossef Guttfreund (juge de lutte israélien) tente de faire barrage au commando, permettant à un autre membre de s’enfuir après avoir brisé une fenêtre. L’entraîneur de lutte Moshe Weinberg, que Mark Salvin a appris à connaître, s’oppose aussi au commando : il reçoit une balle dans la joue. Malgré sa blessure, il tente à nouveau de s’attaquer au commando et est immédiatement abattu. Enfin Yossef Romano, qui tente de blesser un membre du commando avec un couteau à fruits, est également abattu.

Photo Mark SLAVIN
© Central Press/Getty Images

Steven Spielberg, Munich, film, 2006

Après le meurtre de 11 athlètes israéliens et de leur entraîneur aux Jeux Olympiques de 1972, le gouvernement israélien confie secrètement à Avner Kaufman une série de représailles stratégiques dans le monde entier. Avner Kaufman mène une opération d’élimination visant 11 personnes, le même nombre que les otages tués. Alors que les assassinats s'accumulent, il commence à douter du bien-fondé de ses actions.

Résistance

Prisonnier avec les huit autres otages, Mark Slavin est désormais à la merci du commando. Celui-ci demande la libération de 236 prisonniers palestiniens détenus en Israël et des militants d’ultra-gauche Andreas Baader et Ulrike Meinhof emprisonnés en Allemagne. Le gouvernement israélien refuse de négocier. Les discussions avec les autorités allemandes s’enlisent. Hans-Dietrich Genscher, le ministre de l’Intérieur, et Walter Tröger, le responsable du village olympique, autorisés par le commando, pénètrent dans la pièce dans laquelle sont détenus les otages, et témoigneront de la dignité de la délégation israélienne face à la menace. Le commando obtient finalement le droit de s’échapper en avion, qui est affrété sur la piste d’un aéroport militaire. Mais c’est un piège : les autorités allemandes ont l’intention de faire donner l’assaut. Celui-ci, très mal organisé, se solde par un échec total, les derniers otages sont abattus.

Le bilan de la prise d'otages est de 11 membres de l'équipe olympique israélienne assassinés et d'un policier ouest-allemand tué. Cinq des huit terroristes palestiniens sont tués, les trois autres capturés. Mark Slavin est l’un des derniers à mourir. À 18 ans, il est enterré au cimetière de Kiryat Shaul à Tel-Aviv, où reposent de nombreuses personnalités politiques et culturelles israéliennes.

Photos « Un commando palestinien abat deux Israéliens et s’empare de plusieurs otages », couverture de presse in Le Parisien libéré, 1972.
« Un commando palestinien abat deux Israéliens et s’empare de plusieurs otages », couverture de presse in Le Parisien libéré, 1972.
© Coll. CASDEN

Reportage sur les moments forts des sept médailles d’or remportés par Mark Spitz

Mark Spitz est un nageur américain. Il remporte quatre médailles d’or lors des Jeux Olympiques de 1968 puis sept lors des Jeux Olympiques de 1972 à Munich. Seul Michael Phelps réussit à battre ce record en remportant huit médailles d’or aux Jeux de Pékin en 2008.

Il n'est pas question d'arrêter les compétitions.

—   Jean de Beaumont (membre du CIO
et président du Comité Olympique français), 1972   —

XXe Olympiade
26 AOÛT-11 SEPTEMBRE 1972

Munich ı ALLEMAGNE DE L’OUEST

Athlètes

(14,84 % DE SPORTIVES)

Sports

 

Épreuves

Image Olympic Games. Munich 1972. Équitation,
affiche signée Winter Fritz, 1972.
© Coll. CASDEN
Olympic Games. Munich 1972. Équitation,
affiche signée Winter Fritz, 1972.

Jeux
Paralympiques

athlètes

Nations

 

Jeux d'hiver

athlètes

Classement

UNION SOVIÉTIQUE ÉTATS-UNIS ALLEMAGNE DE L’EST

Olga Korbut [URSS] au concours de gymnastique, photographie de Tony Duffy, 1972.
Olga Korbut [URSS] au concours de gymnastique, photographie de Tony Duffy, 1972.
© Tony Duffy/Allsport/Getty Images
Cérémonie d’ouverture, photographie, 1972.
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Cérémonie d’ouverture, photographie, 1972.
© Popperfoto/Getty Images

Les Jeux Olympiques de 1972, attribués à Munich, doivent faire oublier les Jeux de 1936 organisés par les nazis. La République fédérale d’Allemagne, consciente de l’enjeu symbolique, rénove en profondeur les infrastructures existantes et en construit de nouvelles, engageant des investissements énormes. Le stade et le parc olympiques marquent les esprits. Le stade olympique, d’une capacité de 77.000 places – nettement moins que celui de Berlin construit à l’occasion des Jeux Olympiques de 1936, par souci de modestie —, est ultramoderne ; le parc olympique, lui, couvre près de 300 hectares. Les abords de Munich sont complètement réaménagés, avec 43 kilomètres de routes et 32 nouveaux ponts. Les Jeux Olympiques rassemblent 7.134 athlètes dont 1.059 femmes (14,84 %).

Les Jeux Olympiques sont marqués par l’incroyable exploit du nageur américain Mark Spitz, qui remporte sept médailles d’or durant sept jours en battant à chaque fois le record du monde, sur 100 mètres et 200 mètres nage libre ; 100 mètres et 200 mètres papillon ; 4x100 mètres quatre nages ; sur les courses du relais américain au 4x100 mètres et au 4x200 mètres nage libre. Chez les femmes, Olga Korbut, âgée de 17 ans, décroche l’or dans les exercices au sol et à la poutre qui s’ajoutent à sa victoire dans la compétition par équipe. Les États-Unis, avec 94 médailles, sont distancés par l’URSS, qui obtient 99 médailles, dans une concurrence sportive qui se veut alors un reflet de la Guerre froide. Pour la première fois, un athlète – le nageur américain Rick DeMont – est disqualifié après avoir été convaincu de dopage.

Mais les Jeux Olympiques de Munich sont endeuillés à jamais par la prise d’otages, le 5 septembre, de neuf membres de la délégation israélienne par le commando palestinien « Septembre noir ». Le bilan est lourd : 11 membres de la délégation israélienne sont tués, de même que quatre membres du commando palestinien et un policier allemand. Malgré cette tragédie, Avery Brundage, président du CIO, refuse d’interrompre les Jeux Olympiques. Il anime le 6 septembre 1972 une manifestation commémorative revendiquant la « force de l’Olympisme » face à la violence, mais ne cite pas les noms des tués, ce qui déclenche une polémique internationale.

Retour sur l’improbable victoire de Dave Wottle au 800 mètres

Retour sur un des plus grands exploits des Jeux Olympiques de 1972 : Dave Wottle, coureur de demi-fond américain, arrache la victoire malgré un très mauvais départ en raison d’une blessure. Voici une remontée spectaculaire et une course historique.

Course de relais, photographie de Co Rentmeester, 1972.
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Course de relais, photographie de Co Rentmeester, 1972.
© Co Rentmeester/The LIFE Picture Collection/Shutterstock

Jeux Paralympiques de 1972

Jeux mondiaux Paralympiques. 
Heidelberg 1972, timbre, 1972.
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© Coll. CASDEN
Jeux mondiaux Paralympiques. 
Heidelberg 1972
, timbre, 1972.

Portrait Clarence BASTARACHE

Les quatrièmes Jeux Paralympiques sont organisés à Heidelberg en Allemagne, regroupant près de 1.000 participants issus de 43 pays. Parmi le millier de participants, le sportif canadien Clarence Bastarache commence son combat contre sa paraplégie. Il participe à ses premiers Jeux — c’est aussi la première fois qu’il sort du Canada —, et va obtenir tout au long de sa carrière pas moins de 91 médailles au niveau national ou international. Quatre ans après les Jeux Paralympiques de Heidelberg, fort de son engagement, il remporte une médaille de bronze aux Jeux Paralympiques de Toronto.

Clarence BASTARACHE
en vidéo

Boxe

Codifiée en Grande-Bretagne, la boxe est pratiquée au XIXe siècle soit par des hommes issus des classes populaires (professionnels) soit par des gentlemen (amateurs). Les règles popularisées en 1867 visent à favoriser l’adoption de la boxe par la bourgeoisie britannique, étasunienne et européenne. La boxe devient un sport olympique à partir des Jeux Olympiques de Saint-Louis, en 1904. Cependant, le maintien de l’amateurisme dans l’Olympisme contribue à réduire l’attrait de certaines épreuves qui ne peuvent pas réunir les meilleurs athlètes de la discipline. La boxe ne sera ouverte aux femmes qu’aux Jeux Olympiques de Londres en 2012.

Photos Match de boxe catégorie mi-lourds. Quarts de final. Duane Bobick [États-Unis] face à Teofilo Stevenson [Cuba], futur champion olympique, photographie d’Ed Lacey, 1972.
Match de boxe catégorie mi-lourds. Quarts de final. Duane Bobick [États-Unis] face à Teofilo Stevenson [Cuba], futur champion olympique, photographie d’Ed Lacey, 1972.
© Ed Lacey/Popperfoto via Getty Images
Photos objet             Boxe
© Alamy

Au début du XVIIIe siècle, les boxeurs combattent mains nues. C’est Jack Broughton qui initie l’usage des gants rembourrés, au milieu du XVIIIe siècle. Ils deviennent obligatoires à partir de 1865 sous l’impulsion de John Graham Chambers. Ils servent à adoucir l'impact pendant les matchs de boxe. Ils sont en général en cuir, et rembourrés avec du crin de cheval. En outre, des bandages protègent les mains, avec des bandes d’environ deux mètres de long sur quatre centimètres de large.