1948 ı Londres Paralympique Károly TAKÁCS
Le tireur Károly Takács est un des héros de ces Jeux Olympiques de 1948 en tant qu’immense sportif et symbole du dépassement du handicap.
Portrait Károly TAKÁCS
Paralympique
Le tireur au pistolet Károly Takács est un des héros de ces Jeux Olympiques de 1948 en tant que sportif et symbole de dépassement du handicap au moment où Ludwig Guttmann pose les fondements des Jeux Paralympiques (qui seront officiellement reconnus en 1960).
Károly Takács est un militaire hongrois. Il est le premier tireur à remporter deux médailles d'or olympiques au tir avec un pistolet à tir rapide à 25 mètres, en 1948 et en 1952. Il est aussi le troisième athlète handicapé physique connu pour avoir participé aux Jeux Olympiques après George Eyser en 1904 et Olivér Halassy en 1928.
Champion de tir avant-guerre, il essuie un terrible échec à Berlin en 1936 et ce en raison de ses origines modestes : ne pouvant figurer dans une équipe qui n’admet que les officiers supérieurs, sa qualification aux Jeux Olympiques est refusée. En 1938, il perd sa main droite — celle dont il se sert pour tirer — lors d’une séance d’entraînement avec une grenade défectueuse. Après avoir passé un mois à l’hôpital, il apprend en secret à tirer de la main gauche. L’année suivante, il remporte les championnats hongrois puis, en équipe, les championnats du monde. Il se qualifie pour les Jeux de 1940, finalement annulés.
Reportage sur les prouesses de Károly Takács malgré sa blessure
Malgré une blessure à la main droite, Károly Takács devient double médaillé d’or olympique en tir au pistolet et le premier tireur à remporter deux médailles d'or olympiques dans l'épreuve du pistolet à tir rapide de 25 mètres.
Voir la vidéoEn 1948, douze ans après les Jeux de Berlin, une guerre effroyable et l’érection du rideau de fer qui ferme les frontières de son pays, Károly Takács arrive à Londres et accomplit un parcours parfait — améliorant le record du monde de 10 points —, ce qui lui vaut un titre de champion olympique, titre qu’il conservera quatre ans plus tard à Helsinki. Ce sportif est alors désigné comme l’« homme à la main d’or ».
Aux côtés de sportifs comme Emil Zátopek, champion du 10.000 mètres, qui vient du bloc de l’Est, ou Bob Mathias, issu du bloc de l’Ouest, vainqueur lors de l’épreuve du décathlon, devenant ainsi le plus jeune athlète à décrocher une médaille d’or en athlétisme, ou encore la Française Micheline Ostermeyer, triple médaillée, Károly Takács marquera ces Jeux Olympiques de 1948, les premiers de l’après-guerre, quarante ans après les derniers Jeux britanniques de 1908.
Károly Takács : le premier tireur sportif…
Ses rêves de devenir champion olympique ont failli ne jamais se réaliser. Découvrez l’histoire inspirante de cet athlète hongrois à travers ses exploits aux Jeux Olympiques de 1948 et 1952.
Voir la vidéo“ L'effet bénéfique du sport sur le bien-être des personnes handicapées en favorisant l'intérêt, la concentration et la relaxation, ne fait aucun doute. ”
— Sir Ludwig Guttmann, Royal Society of Health Journal, 1973 —
XIVe Olympiade
29 JUILLET-14 AOÛT 1948
Londres ı GRANDE-BRETAGNE
Athlètes
4104 (9,50 % DE SPORTIVES)
Sports
17
Épreuves
136
Jeux
Paralympiques
- 00 (début en 1960)
Nations
59
Jeux d'hiver
669 athlètes
Classement
ÉTATS-UNIS SUÈDE FRANCE
Douze ans après les « jeux nazis » à Berlin et trois ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Jeux Olympiques de 1948 sont ceux de la reconstruction. L’Allemagne, occupée par les forces alliées, n’est pas invitée sous « prétexte » qu’elle n’a pas de Comité Olympique National et l’URSS, dont les athlètes ne sont pas prêts, n’envoie aucune délégation. La Grande-Bretagne a été choisie car elle symbolise le centre de la résistance européenne au nazisme. Elle vient aussi de perdre le fleuron de son empire, l’Inde, et doit rehausser son prestige. Londres, victime des bombardements allemands durant le Blitz, est largement détruite. Toutes les infrastructures sportives sont à construire ou à reconstruire. En parallèle des Jeux Olympiques, pour la première fois, sont organisés les premiers « Jeux mondiaux des [athlètes] amputés et en fauteuil », bientôt nommés « Jeux de Stoke Mandeville ». Un neurologue allemand, Ludwig Guttmann, est à l’origine de ces jeux, encore modestes — deux équipes s’affrontent au sein de l’hôpital de Stoke Mandeville —, mais cette première édition pose les bases des futurs Jeux Paralympiques.
Pour loger les athlètes et les représentants des nations invitées, les organisateurs utilisent des casernes, des écoles et d’autres bâtiments publics. Pourtant, 4.104 athlètes sont présents, dont 390 femmes (9,50 %). 500.000 Britanniques peuvent suivre les compétitions à la télévision. Fanny Blankers-Koen, surnommée « la Hollandaise volante » est l’héroïne sportive de ces Jeux : elle remporte le 100 mètres, le 200 mètres, le 80 mètres haies et le relais 4x100 mètres. Elle ne peut participer aux épreuves de sauts en longueur et en hauteur ; le CIO interdisant alors aux femmes de concourir dans plus de trois épreuves individuelles.
Des sportifs qui vont marquer l’Histoire s’affirment, tels le Tchécoslovaque Emil Zátopek, qui remporte le 10.000 mètres, obtient la médaille d’argent sur le 5.000 mètres et entame sa rivalité légendaire avec le Français Alain Mimoun ou l’Américain Bob Mathias qui remporte le décathlon à 17 ans, plus jeune athlète à décrocher une médaille d’or en athlétisme. Enfin, la Française Micheline Ostermeyer, pianiste de profession, décroche trois médailles, l'or au lancer du poids et au lancer du disque, et le bronze au saut en hauteur. Elle est l’athlète française la plus titrée, au-delà des sexes et tous sports confondus. À leurs côtés, le tireur au pistolet Károly Takács est aussi un des héros de ces Jeux Olympiques de 1948 en tant qu’immense sportif et symbole du dépassement du handicap.
Reportage sur la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres en 1948
Retour sur la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Londres en 1948. 12 ans après les Jeux Olympiques de Berlin et trois ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Jeux Olympiques de 1948 s’affichent sous la bannière de la Paix et de la reconstruction.
Water-polo
Le water-polo apparaît en 1870 dans un club de natation londonien avant d’être reconnu en 1884 par la fédération de natation britannique. D’abord pratiqué par la bourgeoisie, il se démocratise en Europe et aux États-Unis. Le water-polo est, avec le rugby, l’un des deux premiers sports collectifs présentés aux Jeux Olympiques, en 1900 à Paris, et fait partie depuis de tous les programmes olympiques. Réservé depuis 1900 aux hommes (sauf en 1904 où les épreuves n’ont pas lieu), la compétition féminine apparaît seulement en 2000.
Le bonnet de water-polo est un bonnet de bain de natation spécifique, car il est doté de protections rigides au niveau des oreilles depuis l’après-Seconde Guerre mondiale, lorsque les réglementations se sont standardisées, pour empêcher les joueurs de crocheter les oreilles de leurs adversaires et les protéger des chocs avec le ballon. Le numéro des joueurs est imprimé sur le bonnet, ce qui permet d'identifier facilement les nageurs dès lors qu'ils sortent la tête de l'eau. Le gardien porte le bonnet numéroté 1. Les autres joueurs portent des bonnets numérotés de 2 à 13.